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March 25, 2022 | Investment insights
L'essor de l'investissement durable

Alors que le marché ne cesse de se développer, l'appétit croissant des investisseurs pour l'investissement durable est à l'origine d'une large gamme de nouveaux produits et services.
- La croissance des investissements durables est exponentielle. La valeur des investissements durables sur les principaux marchés financiers a augmenté de 15 % au cours des deux dernières années.
- L'investissement durable se développant avec une rapidité fulgurante, il est nécessaire d'utiliser un langage commun pour identifier les opportunités d'investissement écologique. C'est pour cela qu'a été créé le Green Technical Advisory Group, GTAG.
- Outre un langage commun, des données et des solutions sont nécessaires pour opérer une transition vers un avenir zéro émission.
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Ce contenu a été financé et produit par le groupe de sociétés LSEG en partenariat avec le département commercial du Financial Times.
Début 2020, la valeur des investissements durables dans les principaux marchés financiers du monde s'élevait à 35,3 billions de dollars (1), selon la Global Sustainable Investment Alliance (GSIA), et représente 36 % de tous les actifs gérés par des professionnels aux États-Unis, au Canada, au Japon, en Australasie et en Europe.
Toujours selon la GSIA, une hausse de 15 % a été observée rien que ces deux dernières années.
I. Le système financier reconnaît la nécessité de l'investissement durable
Victor van Hoorn, directeur général d'Eurosif, l'association en charge de promouvoir l'investissement durable dans toute l'Europe, affirme que le système financier prend conscience des risques réels liés à la durabilité et admet que certains peuvent être matériels.
Selon lui, l'adoption rapide d'investissements environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) est le reflet d'une combinaison de facteurs simultanés.
« Tout d'abord, il y a l'ordre du jour politique. Nous avons observé une réglementation significative en matière de finance durable, de reporting et de divulgation », explique van Hoorn.
« Il se pose aussi la question de savoir si les fonds d'investissement ESG sont plus performants. Nous l'avons bien constaté au début de la pandémie de COVID-19, même si nous devons nous interroger sur la nature structurelle du phénomène. De plus, chaque enquête menée auprès d'investisseurs particuliers a révélé leur désir de voir leur épargne investie dans le respect de leurs valeurs. Cela est particulièrement vrai chez les plus jeunes investisseurs. »
Cependant, les investisseurs particuliers ne sont pas les seuls à placer leur argent dans des fonds ESG.
Une étude de PwC a révélé que plus des trois quarts des grands investisseurs, notamment les fonds de pension et les compagnies d'assurance, ont l'intention de cesser d'acheter des fonds conventionnels en faveur d'alternatives ESG d'ici à 2022.
PwC estime que les fonds ESG verront leurs actifs multipliés par plus de 3 d'ici à 2025 (2).
De même, dans une étude menée par FTSE Russell, filiale du London Stock Exchange Group, 84 % des détenteurs d'actifs dans le monde ont déclaré être en train de mettre en œuvre ou d'évaluer des stratégies d'investissement durable en 2021, contre un peu plus de la moitié en 2018 (3) (53 %).
II. Lutte contre le greenwashing
Londres, l'un des principaux centres financiers européens, abrite naturellement un grand nombre de ces fonds grâce aux nouvelles opportunités offertes par les sociétés d'investissement cotées à la Bourse de Londres (LSE).
À titre d'exemple, il existe aujourd'hui 20 sociétés d'investissement axées sur les énergies renouvelables, ainsi qu'un nombre croissant de fonds négociés en bourse (ETF) écologiques.
Au milieu de l'année 2021, la Financial Conduct Authority, le principal organisme de réglementation de la City, a mis en garde contre les dangers potentiels du greenwashing : promouvoir des produits en faisant des déclarations fallacieuses sur leurs titres ESG.
Ces préoccupations ont conduit au lancement du Green Technical Advisory Group, chargé de développer une « taxonomie verte », c'est-à-dire un cadre définissant les critères auxquels les fonds doivent répondre pour être considérés comme véritablement durables, et la manière avec laquelle ils doivent rendre compte de leurs activités aux investisseurs.
Cette initiative fait écho à des mesures similaires entreprises par l'UE et dans d'autres juridictions à travers le monde.
« Il est important d'établir un langage commun pour identifier les opportunités d'investissement écologique et mesurer la croissance et les performances associées. Le GTAG travaille en étroite collaboration avec le gouvernement du Royaume-Uni pour développer une taxonomie britannique basée sur des données scientifiques et conforme aux meilleures pratiques mondiales », déclare Lily Dai, responsable de la recherche sur l'investissement durable chez FTSE Russell et membre du GTAG.
III. Comment les scores ESG peuvent-ils aider les investisseurs ?
Parmi les autres initiatives, citons les scores ESG du fonds de Refinitiv Lipper, couvrant 19 000 portefeuilles pour un total de 15,7 billions de dollars d'actifs.
Les scores mesurent les performances, l'engagement et l'efficacité dans 10 domaines, allant des émissions de carbone aux droits de l'homme, en passant par les piliers environnementaux, sociaux et de gouvernance.
« Les scores ESG constituent un moyen unique et efficace d'évaluer les performances dans tous les secteurs, en prenant en compte des questions telles que l'importance relative et la stimulation de la transparence. Ils permettent une évaluation objective et impartiale de l'importance de chaque thème ESG pour différents secteurs d'activité », explique Robert Jenkins, responsable général de la recherche, Lipper and Mutual Fund Propositions for LSEG.
D'un point de vue systémique, le mouvement ESG sera évalué sur sa capacité à inciter les entreprises et les organisations dans lesquelles il investit à adopter des comportements plus responsables et plus durables, mais également sur la question de savoir s'il contribue à lever des fonds pour financer la transition vers une économie plus respectueuse de l'environnement.
Le travail de la LSE offre un peu d'espoir sur le premier point.
Quelque 101 entreprises représentant une valeur de 149 milliards de livres sterling possèdent désormais leur Green Economy Mark (EN), un label décerné aux entreprises cotées générant au moins 50 % de leur chiffre d'affaires total grâce à des produits et services écologiques. Cela représente une augmentation de 36 % depuis le lancement du programme il y a deux ans.
Quant à la réduction du déficit de financement, il reste du travail à faire.
Rien qu'au Royaume-Uni, l'organisme indépendant Office for Budget Responsibility évalue à environ 1,4 billion de livres sterling l'engagement du Royaume-Uni à atteindre l'objectif zéro émission d'ici à 2050. Sur ce total, il prévoit que seulement 344 milliards de livres sterling proviendront des finances publiques.
Des actions telles que le soutien du LSEG en faveur de la collecte de fonds de financement vert, que ce soit par le biais des marchés boursiers ou obligataires, joueront un rôle essentiel dans la transition des entreprises vers un avenir plus écologique et sans émissions de gaz à effet de serre.
(1) : Global Sustainable Investment Review 2020, Global Sustainable Investment Alliance (GSIA).
(2) : PwC, 2022 : "l'opportunité de croissance du siècle, Êtes-vous prêt pour le changement ESG ?" Avril 2020.
(3) : Sustainable Investment : 2021 global survey findings from asset owners, FTSE Russell.
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